AFRIQUE

Impact du commerce équitable et actions sociales

La prime du commerce équitable est utilisée pour soutenir les membres les plus en difficulté financièrement et les écoles locales.

30% des profits sont reversés à des personnes victimes de discriminations.

 

 

Prescraft, Cameroun

Ces 3 centres d'artisanat regroupent des artisans divers : menuisiers, sculpteurs , potiers...

Face au savoir-faire traditionnel méconnu des artisans camerounais, un prêtre suisse de l’église presbytérienne crée, au début des années 60, le Presbyterian Handicraft Centre (Prescraft), un centre dédié à l’artisanat. En 1970, l’ouverture du premier magasin à Bali permet de vendre la production sur le marché local. L’activité artisanale se développe principalement en milieu rural. La majorité des artisans étant également des fermiers, ils réalisent aussi des cultures vivrières.

 

Prescraft fonctionne aujourd’hui avec 3 centres de production qui permettent de mettre en commun les moyens de production (outils, matières premières) et offrent aux artisan(e)s de bonnes conditions de travail. 

 

Prescraft travaille aussi avec une centaine d’artisan(e)s à domicile (vannerie, poterie et instrument de musique) et une équipe de 18 permanents autour de ces 3 centres. Ces centres diversifient leur activité en proposant des accueils touristiques. Près de 40 % des employés de Prescraft sont des femmes. L’organisation forme les jeunes aux techniques de production artisanales et les aide à développer de nouveaux produits. Par son action, elle entend contribuer à réduire l’exode rural.

 

BOMBOLULU, Kenya

Une organisation qui soutient le travail artisanal d'un groupe de handicapés marginalisés.

Bombolulu Workshops est né à l’initiative de volontaires anglais et américains désireux de remédier à la situation d’exclusion dans laquelle se trouvaient les handicapés au Kenya, avec l’appui de l’association des handicapés physiques du Kenya (APDK).

 

Tous les artisans de l’organisation sont handicapés physiques, souvent à cause de la polio, ou aveugles. Choisis parmi les plus durement touchés par le handicap et l’exclusion, ils acquièrent de l’indépendance en travaillant et en étant considérés comme des salariés. En développant un savoir-faire, promu par la vente de leurs produits, ils se créent une place dans leur entourage économique et social.


ONG DE N'DEM, Sénégal

Un projet intégré de développement qui a redonné vie à un village du Sahel.

Dans les années 80, la région de Djourbel assiste à un exode rural massif lié aux conditions climatiques et économiques. La sécheresse empêche les paysans de cultiver leurs terres, les laissant sans ressources.  Dans ce contexte difficile un couple franco-sénégalais venu de France décide de mener des projets collectifs pour améliorer les conditions de vie localement. Ce projet donne naissance à l’Association des Villageois de N’Dem (AVN) en 1985. Un premier forage permet enfin d’avoir accès à l’eau courante et l’eau potable en 1996. L’accès à cette ressource libère le temps des femmes et permet d’envisager des nouvelles activités économiques. Les femmes se sont ainsi lancées dans la confection textile. Deux filières de production se sont développées ; la filière textile et la filière artisanat.

 


U.G.A.N, Côte d'Ivoire


Cette coopérative regroupe des artisans de différentes branches : tissage, crochet, peinture sur toile, poterie, sculpture et fonte de bronze.

La région Nord du pays, le Sénoufo, regroupe la majorité des 20 000 artisans ruraux du pays. L’artisanat, longtemps destiné à un usage local, a peu à peu été adapté à une clientèle urbaine.

 

L’Union des Groupements à Vocation Coopérative d’Artisans du Nord (UGAN) a été créée en 1983 et un centre artisanal a été fondé en 1986 avec le soutien de l’AFVP (Association Française des Volontaires du Progrès).

 

Les artisans possèdent des spécialisations par domaine : le tissage, le crochet, la peinture sur toile, la poterie, la sculpture et la fonte de bronze. En plus de la production d’artisanat, ils cultivent et vendent des mangues et du karité pour compléter leurs revenus. Un département menuiserie regroupe des artisans désireux de conserver et promouvoir l’artisanat ancestral.

 

HEIVELD , AFRIQUE DU SUD

Cette coopérative sud-africaine, née peu après la fin de l'apartheid, produit du rooibos, appelé aussi thé rouge.


Après la fin de l’apartheid, le gouvernement démocratiquement élu a voulu impulser, en 1994, un nouvel élan à l’agriculture nationale. La coopérative Heiveld a été fondée en cette période par 14 producteurs, qui décident de mettre en place un système participatif de prise de décisions, appréciable dans un contexte historique difficile.

 

La coopérative produit du rooibos, appelé aussi thé rouge. Elle maîtrise toute la chaîne de production depuis le produit brut, en passant par la transformation, l’emballage et l’exportation. Une partie de la production est vendue localement. Les exportations sur le marché du commerce équitable en Europe et en Amérique du Nord sont en augmentation.

 

Par ailleurs, deux fermiers formés à l’agriculture biologique enseignent les techniques de culture aux membres de la coopérative. Des projets écologiques d’adaptation aux changements climatiques et à l’érosion des terres sont en cours, en partenariat avec l’université de Cape Town, EMG et Indigo Development and Change.

 

MERU HERBS, KENYA

Cette organisation, certifiée biologique, regroupe près de 200 producteurs de tisanes, thés et confitures et possède actuellement sa propre usine de transformation, ainsi que plusieurs unités d'ensachage.

En 1989, le diocèse catholique de Meru lance un projet d’irrigation destiné à approvisionner en eau 430 familles vivant en milieu rural. En 1991, Meru Herbs est créé pour financer ce projet par la fabrication et la vente de tisanes, thés et confitures.

 

L’agriculture biologique a été mise en place dès le début du projet pour obtenir des produits de meilleure qualité et pour préserver l’environnement. 169 producteurs ont obtenu ces dernières années la certification biologique et 30 paysans travaillent sur des champs en conversion.

90% des ventes sont réalisées à l’exportation et 100% des ventes sont faites dans le circuit équitable.

 Les bénéfices sont réinvestis pour améliorer les processus de production par l’achat de machines ou pour financer le projet d’approvisionnement en eau potable et pour les cultures.

 

L’augmentation des revenus a permis aux producteurs de rénover leur habitat. Un hôpital et plusieurs dispensaires ont pu être construits pour fournir médicaments et soins. Des bourses scolaires partiellement financées par ACLI-Italie ont été mises en place.

 

La politique en faveur des femmes permet à ces dernières d’accéder à des postes à responsabilité, à rémunération égale avec les hommes. Le projet « bicycle for women » finance la moitié du prix d’un vélo pour permettre aux femmes de se déplacer plus rapidement.

 

Des formations à l’informatique permettent aux dirigeants de se familiariser avec les nouvelles techniques de communication.